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Une ligne « tentaculaire »: comment le RER C est devenu le point noir du réseau en Île-de-France

Depuis plusieurs années, les 540.000 usagers du RER C, ligne la plus grande d’Île-de-France, se plaignent de la qualité de service. Pour faire face à ces problèmes, les responsables politiques souhaitent changer de schéma et rendre la ligne autonome.

Retards, incidents, interruptions… Pour les 540.000 usagers quotidien du RER C, qui dessert 7 des 8 départements franciliens, les jours se suivent et se ressemblent. Problèmes, retards, trains supprimés… Tous dressent le même constat: la ligne doit connaître une refonte importante pour assurer un service qui fonctionne.

Ce dernier, partagé par les élus locaux, édiles et députés, est au cœur des discussions au sein des sphères de réflexion d’Île-de-France Mobilités, gestionnaires des transports franciliens.

« Il faut que ça cesse, il faut que la ligne retrouve sa fiabilité et sa robustesse », a grincé Valérie Pécresse, sa présidente, en visite sur les installations du RER C mardi 26 mars.

Une visite pour évaluer le plan de redressement de la ligne mis en place par la SNCF.

Le RER le moins ponctuel

Car les enjeux sont multiples. En janvier, la ligne et ses trains affichaient une régularité de 80,9%, soit le pire ratio parmi l’ensemble des RER. Derrière même la ligne B, pourtant longtemps identifiée par les voyageurs comme LA ligne à problèmes. En décembre 2022, 2.063 trajets, sur 14.100 programmés, n’ont jamais existé selon les chiffres d’Île-de-France Mobilités.

Il s’explique par plusieurs facteurs: vétusté des rames, manque de chauffeur, mais aussi un tracé immense, long de 187 km.

Des lignes quasiment toutes connectées les unes entre elles. Avec une « douzaine » de points de convergences (TER, lignes de fret ou Intercités). Ce qui entraîne un effet de ruissellement: un problème dans les Yvelines peut se répercuter sur la circulation dans le Val-d’Oise.

Pour l’association d’usagers Plus de trains, qui appuie fortement sur le problème de réseau « tentaculaire », il s’agit d’un « défaut de naissance ».

« Ça fait des années que ça ne va pas bien. Les trains sont de plus en plus vieux, c’est pour ça qu’il y a des pannes. Et le manque de conducteurs est criant depuis le Covid », regrette son président Arnaud Bertrand auprès de BFMTV.com.

Des usagers sur les voies après l’arrêt d’un train

Exemple récent: le 18 mars dernier. Une panne électrique à un poste d’aiguillage se déclenche à la gare d’Austerlitz et paralyse le trafic sur une partie de la ligne. Un problème qui durera de 18 heures à 23 heures.

En conséquence, plusieurs trains ont été évacués. Des dizaines de personnes contraintes de sortir sur les rails pour rallier une gare.

Certains usagers ont, sur les réseaux sociaux, expliqué avoir été bloqués plus de deux heures avant que le gestionnaire « ne les laisse sortir ». D’autres, enfin sortis du RER, se sont retrouvés coincés devant des grilles de station fermées, notamment Gare d’Austerlitz.

Mais aussi ce lundi 25 mars, où le trafic a été longuement interrompu sur plusieurs tronçons pendant une bonne partie de la soirée.

La pression des JO 2024

Sur le RER C plane aussi la pression des JO de Paris 2024. Cet été, les spectateurs de l’équitation et le pentathlon l’emprunteront pour se rendre à Versailles. De même pour ceux du cyclisme sur piste, BMX, VTT et golf, dont les épreuves se dérouleront à Saint-Quentin-en-Yvelines.

En plus de cela, il aura le rôle de suppléer et décharger les lignes 9 et 10 métro. Ces dernières n’ayant pas les capacités de transporter les spectateurs des épreuves à Roland-Garros ou au Parc des Princes.

Sur la période, le RER C fera donc partie des lignes les plus renforcées. Il est prévu entre 60% et 70% de trains supplémentaires.

Vers une autonomie pour chaque tronçon?

Avec l’état du trafic et à l’approche des JO, Île-de-France Mobilités a été contrainte de se lancer dans une vaste campagne de recrutement. Celle des chauffeurs.

SNCF Transilien s’est engagé à recruter 10% de conducteurs supplémentaires. Selon Valérie Pécresse, si la ligne a « tant souffert », c’est en raison d’un manque de conducteurs. « 50 » d’après l’ex-candidate à l’élection présidentielle.

« Ils seront tous là, après les vacances de Pâques », s’est engagée Valérie Pécresse.

Surtout, c’est vers le 3 avril que les regards seront portés. Car le gestionnaire du réseau de transports franciliens entend aussi revoir ses plans. Les plans et le dessin du RER.

Île-de-France Mobilités doit voter pour un nouveau schéma directeur pour le RER C lors de son conseil d’administration. Ce dernier prévoit de supprimer les multiples connexions entre les tronçons. Cela éviterait le transfert des problèmes sur plusieurs lignes.

« Cela sera beaucoup mieux pour 95% des gens. Certaines personnes devront changer de train et perdre cinq minutes, mais ça devrait être plus fiable », espère Arnaud Bertrand, président de l’association Plus de trains auprès de BFMTV.com.

Mais dans la région, l’obtention d’une majorité pour ce nouveau dessin s’annonce compliquée. Certains élus, en Essonne ou ailleurs, s’y opposent. « J’appelle des élus pour leur dire ‘votez le' », souffle le président de l’association.

« Avec les recrutements de conducteurs et le nouveau schéma directeur, on va lui faire confiance (ndlr. Valérie Pecresse) et on va voir », conclut-il en attendant le vote du 3 avril.

Martin Regley Journaliste

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