Le long de la départementale 130, à la frontière avec le Val-d’Oise, à Sailly (Yvelines), se trouve le Golf du Prieuré. Créé en 1960, ce site est tout simplement le plus grand golf du Mantois. Il s’étend sur 154 hectares répartis également sur les villages de Drocourt ou encore Lainville-en-Vexin.
C’est aussi l’un des seuls golfs du département à proposer deux parcours de 18 trous, séparés par la D130 (un pont permet de passer d’un côté à l’autre).
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Plus qu’un golf, un country club
Deux terrains de tennis, un autre de pétanque, une piscine extérieure chauffée à 25 °C de 33 m sur 12, un spa, une salle de fitness, un espace pour les enfants ou encore des salles de séminaire viennent compléter l’offre de ce country club.
Sans oublier le club-house que l’on trouve dans un vieux bâtiment datant de 1180, un cadeau fait à l’époque par Louis VII aux moines grandmontains.
« C’est le plus vieux bâtiment au monde utilisé en tant que club-house. »
Au sein de ce vieux prieuré, un restaurant, le 1180, ça ne s’invente pas, permet de faire découvrir la cuisine raffinée de Justine Piluso, candidate émérite de l’émission Top Chef en 2020.
Devenir membre du club privé à un coût
Le décor est planté. Le Golf du Prieuré est un lieu chargé d’histoire et de tradition. Devenir membre de ce club privé a cependant un coût qui peut en refroidir certains. Le prix de l’adhésion à l’année s’élève à environ 4 500 €.
Il faut ajouter un droit d’entrée s’élevant à 3 000 € (5 000 € pour un couple) dont le paiement peut s’échelonner sur trois ans. Enfin, au moment de rejoindre le club, chaque membre achète une action à 1 000 € qu’il revend au même prix lorsqu’il quitte l’association.
Un premier semestre 2024 gâché par la météo
Le golf est également ouvert aux non-adhérents en semaine (78 € par jour). Des tarifs plus avantageux sont aussi proposés à ceux qui souhaitent uniquement jouer pendant l’été. Jusqu’au dimanche 18 août 2024, la piscine était ainsi accessible à tous pour 18 € en semaine et 22 € le week-end.
Fort d’environ 660 membres (dont près de 40 % de femmes), le Prieuré se porte plutôt bien même si les conditions météo ont quelque peu gâché le premier semestre 2024.
« Chacun vit son Prieuré comme il l’entend. Nous sommes à la fois un club sportif et familial. Nous avons trois professeurs qui donnent des cours collectifs le samedi et le dimanche matin pour les enfants et des cours particuliers pour les adultes. »
Casser une image un peu trop guindée
Si une tenue correcte est exigée pour accéder au site (les jeans sont, par exemple, bannis), Guillaume Turin essaye aussi de casser l’image un peu trop guindée de la discipline. « C’est pour cela qu’on propose pas mal de compétitions atypiques comme la coupe du Carnaval, où 80 membres viennent déguisés. Je veux que ça soit plus détendu et convivial que le golf d’il y a trente ans. »
Le gardien des lieux se félicite aussi de travailler dans un magnifique écrin naturel, où les golfeurs partagent le terrain avec les chevreuils, renards et autres animaux de la nature.
« La faune est très variée, la flore également. On possède des cerisiers du Japon, des arbres qui peuvent faire croire qu’on est au Canada. On a même des ruches. »
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Quatorze jardiniers à la manœuvre
L’immensité du site nécessite toutefois un travail titanesque de la part des équipes du Prieuré pour permettre aux golfeurs de jouer dans les meilleures conditions possibles. « Il n’y a pas moins de quatorze jardiniers qui s’occupent des parcours, souligne le directeur. Deux fois par an, un carottage des greens est nécessaire. En ce qui concerne l’arrosage, on pompe directement dans la Montcient. On dispose d’ailleurs du label bronze pour la biodiversité de la part de la Fédération française de golf. »
Country club bien ancré sur le territoire, le Prieuré ne manque pas de projets. Après les podcasts « Radio Prieuré » lancés par le journaliste Nathanaël de Rincquesen, l’installation d’écolodges est envisagée sur le site dans un futur proche.
« On est sur une très bonne dynamique, le club bouge bien. »
Guillaume Turin qui se veut toutefois prudent. « On n’oublie pas que les golfs associatifs font partie d’un modèle chahuté en France. Ils ne représentent plus que 20 ou 30 % de la totalité des golfs. On se doit donc de trouver le bon modèle économique pour assurer la pérennité du club. »
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