
Ils ne réalisent toujours pas. Antonin et Baptiste Laurensou, respectivement âgés de 19 ans et 22 ans, passionnés de golf depuis leur enfance, ont eu l’opportunité d’être volontaires pendant les Jeux olympiques de Paris 2024. Une véritable opportunité pour ces deux étudiants du Pays de Meaux (Seine-et-Marne) de rencontrer leurs idoles grâce à un poste rare, directement sur le parcours. Interview.
Comment êtes-vous devenus volontaires pour le golf aux JO de Paris 2024 ?
Antonin Laurensou : C’est notre père qui nous a inscrits il y a deux ans sur le site des Jeux olympiques pour être bénévole. On avait précisé qu’on voulait être sur les épreuves de golf. On a été retenu. Puis, les volontaires sont répartis sur plusieurs postes.
À lire aussi
Quel était votre rôle sur les épreuves ?
A.L : Avec Baptiste, on a été tiré au sort pour le meilleur poste, Carry Boarder. Il s’agit de porter les panneaux qui affichent le score pour avertir le public des résultats des joueurs. On est au plus près des joueurs, on est juste à côté d’eux ou les suit pendant toute la partie, pendant cinq heures. On a été tiré pour la meilleure chose possible. On était super content.
Baptiste Laurensou : Sur le parcours, il y a des bénévoles qui suivent chaque partie avec une pancarte. Certains ne connaissent pas les joueurs de vue. Nous, on est vraiment là pour le public. Certains bénévoles trouvent ce poste fatigants. Pour des passionnés de golf, on ne pouvait pas mieux voir le jeu, on voit mieux que n’importe qui.
A.L : On aurait pu, par exemple être au rond-point du golf. Certains bénévoles n’étaient même pas dans l’enceinte. En tout, sur le tout le domaine, il y avait 900 bénévoles et on a été que 20 choisis pour Carry Boarder. On a eu de la chance, en plus d’être tous les deux, c’était encore mieux. Il y avait 20 parties de trois joueurs. On était forcément sur l’un de ces parties. On porte un panneau, avec le nom des trois joueurs et le score obtenu en fonction de chaque coup. On devait afficher ce score pour avertir le public, ça évite aux personnes d’aller sur leur téléphone ou de regarder le leader board, le classement. C’est un rôle plutôt important, surtout quand on est avec les meilleurs joueurs puisqu’il y a beaucoup plus de public. En tout, on a suivi 8 parties chacun.
À lire aussi
Pensez-vous que votre expérience a pu vous permettre d’obtenir ce poste ?
A.L : Oui. Avant les JO, avec mon frère, on a été bénévole sur l’Open de France. C’est un tournoi professionnel de golf et on y a été pendant plusieurs années. Je pense que ça a joué en partie pour nous sélectionner pour ce poste.
B.L : C’est un tournoi professionnel de première division européenne. On fait ça entre 8 et 10 ans. J’ai commencé à 12-13 ans. J’ai aussi été bénévole sur la Ryder Cup, qui est une grande compétition de golf qui a eu lieu en France en 2018. On est golfeur, on est jeune et on a déjà suivi des épreuves. Ça nous a aidés. La plupart des autres bénévoles avaient déjà participé à des épreuves.
À lire aussi
Qui avez-vous pu suivre pendant ces JO ?
A.L : On a pu rencontrer notre idole, avec mon frère, Rory McIlroy. C’est un joueur irlandais qui a été numéro 1 mondial pendant longtemps et là, il est numéro 2 mondial. On a eu la chance de suivre sa partie, j’étais à 20 centimètres de lui. Je n’arrive toujours pas à réaliser, on les voit à la télé et voir ces joueurs en vrai, c’est une sensation particulière. C’est plus qu’une chance, on ne s’en rend pas compte.
B.L : Les avoir aussi près, ça arrivait avec les autres compétitions, mais c’était 20-30 secondes quand ils passaient à notre trou. Sur les autres compétitions, on restait au même trou toute la journée et on allait récupérer les balles. Là, pour le coup, j’ai pu être à côté de mon joueur préféré, Rory McIlroy pendant toute une partie, c’était dingue. C’était un moment privilégié.
À lire aussi
Comment avez-vous vécu cette expérience ? Que retenez-vous de ces JO ?
A.L : Ce que je retiens, c’est le niveau qui est énorme. On était au plus proche, on a vu les meilleurs joueurs du monde. Les sportifs de haut niveau, c’est un autre monde. Sur notre rôle, à la fin on est fatigué, on porte le panneau pendant cinq heures. À force, ça commence à peser, surtout avec la chaleur, mais c’était une superbe expérience. Si ça avait duré un mois, j’aurai fait le mois entier. J’étais à l’aise.
Le dernier jour j’ai suivi la partie d’un des deux Français les mieux classés, Victor Perez. Quand on est arrivé sur le dernier trou, il y avait entre 15 000 et 20 000 personnes qui chantaient la Marseillaise. Il pouvait jouer la médaille. C’était vraiment impressionnant, j’en avais les frissons tellement c’était beau. D’y être en vrai, c’est énorme. Il y avait du monde partout, c’était génial.
B.L : De mon côté, j’ai déjà connu plus d’ambiance, par exemple à Ryder Cup. Mais c’est complètement différent parce que c’est deux blocs qui s’opposent : États-Unis contre l’Europe. Il y a vraiment une ferveur, tout le monde crie. Là tout le monde soutenait les joueurs de son pays.
A.L : On a suivi toutes les parties des joueurs qu’on voulait, on était très contents. Le premier jour, on avait le choix des trois meilleurs joueurs du monde. C’était à l’un de nous deux de suivre et mon frère me l’a laissé. Lui a eu une partie moins bien. C’était incroyable. On prenait des photos avec tout le monde. Ce sont des souvenirs, plus jamais on les reverra en France, c’est dingue.
B.L : Le dernier jour des hommes j’ai fait la dernière partie, il y a toutes les caméras, beaucoup de monde, c’était impressionnant. J’ai suivi celui qui a eu la médaille d’argent (Tommy Fleetwood, N.D.L.R.). Pour les femmes, j’étais aussi dans la partie de l’une des médaillées, c’était cool. Mais le meilleur souvenir c’est quand on a pu prendre une photo avec Rory McIlroy. On a pu lui parler, même si c’est juste pour demander une photo, on était que tous les deux avec lui. Juste après on a pu voir le numéro 1 mondial, on a eu de la chance. On est comme des dingues. C’était cool de pouvoir avec mon frère nos journées, on se racontait nos parties, on regardait les cadeaux. On a eu des balles par des joueurs, des pin’s, mon frère a eu des gants de joueurs.
À lire aussi
Quelle est la suite pour vous ?
A.L : En octobre, il y a l’Open de France, je vais être bénévole. Sur mon golf, je continue de m’entraîner. Les JO m’ont encore plus donné envie de jouer au golf. On s’inspire d’eux, ça donne envie de bien jouer.
B.L : On aimerait bien aller voir un The Open (British Open, N.D.L.R.), c’est l’un des quatre tournois majeurs qui se joue au Royaume-Uni. Pour ma pratique du golf, ça inspire, oui et non. On a l’habitude, on les voit toujours à la télé. On regarde tellement de vidéos que tous les jours on essaye de s’inspirer d’eux.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.
Le site lgidf.com a pour destination de créer différentes publications autour de la thématique Golf en Ile-De-France diffusées sur internet. Cet écrit est reconstitué du mieux possible. Dans l’hypothèse où vous désirez donner des renseignements supplémentaires à cet article sur le sujet « Golf en Ile-De-France » vous pouvez utiliser les coordonnées fournies sur ce site. Pour vous faciliter la tâche, lgidf.com vous révèle cet article qui aborde le thème « Golf en Ile-De-France ». Connectez-vous sur notre site lgidf.com et nos réseaux sociaux pour être renseigné des futures annonces.
