À 54 ans, l’Yvelinois Arnaud Courtier vient sans doute de vivre les deux semaines les plus intenses de sa carrière professionnelle. Du 26 juillet au 11 août 2024, il était à La Villette, où une foule immense a déferlé sur le Club France pour célébrer les champions tricolores avec une ferveur remarquée par toute la planète olympique.
Nommé directeur éxécutif de cette émanation du CNOSF (Comité national olympique et sportif français) un an plus tôt, l’habitant de Poissy était aux manettes de la plus belle opération de promotion du sport et de ses athlètes jamais réalisée en France, et peut-être même au-delà.
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Ancien conseiller de l’agglomération de Saint-Quentin- en-Yvelines
« C’était un truc de dingue ! », s’exclame le natif d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), débarqué à Paris dans sa jeunesse et devenu un spécialiste du marketing, de la communication et du sport. Mercredi 14 août, à Poissy (Yvelines), le temps d’un café en terrasse, il nous a raconté cette aventure qui l’a menée au cœur des JO de Paris 2024.
Il y a un peu plus d’un an, Arnaud Courtier était encore le conseiller du président de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, Jean-Michel Fourgous. Jusqu’à ce que David Lappartient, l’ancien président de la Fédération française de cyclisme, pour lequel il avait travaillé entre 2015 et 2018, soit élu à la tête du CNOSF et lui demande de rejoindre le Club France présidé par Nathalie Péchalat.
« Le sport, c’est ma vie »
« David Lappartient est un homme brillant, multicasquettes. Je ne me suis pas posé de question lorsqu’il m’a appelé », confirme ce passionné de sport dont la carrière, commencée dans le privé, est aussi passée par la Fédération française de golf.
« Le sport, c’est ma vie. Le golf, c’est ma religion », s’amuse cet « athlète non performant », comme il aime se définir, capable de courir un marathon en 3 h 11, son record.
« Mon travail, c’est de faire la promotion du sport. De voir l’affluence au Club France, avec 40 000 visiteurs par jour, l’ambiance le soir, mais aussi la journée, avec des milliers de familles, d’enfants, qui ont pu essayer 130 sports sur 40 000 m2 d’installations sportives… Je suis heureux ! »
Un rôle essentiel autour de la colline d’Élancourt
Déjà impliqué dans des événements comme la Ryder Cup 2018 (au Golf national de Saint-Quentin-en-Yvelines) ou les championnats du monde de cyclisme sur piste (en 2015 au vélodrome national), cet homme de l’ombre des grands rendez-vous a aussi joué un rôle important dans le dossier de la colline d’Élancourt, où les épreuves de VTT ont failli ne pas se dérouler (Chamonix a tenté de récupérer le site en 2019 et le projet était contesté par des associations de défense de l’environnement, N.D.L.R.).
« On laisse un héritage, un site sanctuarisé comme un espace vert de pratique sportive. Il constitue, entre la coulée verte, à Plaisir, et la réserve naturelle de l’Île de loisirs de Saint-Quentin, un corridor écologique désormais préservé de tout un tas de projets farfelus qui ont pu le concerner. Pour les générations futures, c’est plutôt pas mal », souligne l’ancien conseiller politique.
Rendez-vous pour les Jeux paralympiques
Avant d’aller se plonger dans le bilan comptable de la quinzaine olympique, Arnaud Courtier n’oublie pas de donner rendez-vous au Club France au public pour les Jeux paralympiques (à partir du 29 août, accès gratuit sur inscription en ligne).
« La surface extérieure sera largement réduite, mais l’intérieur de la Grande Halle ne bouge pas. On retrouvera la célébration des athlètes, l’ambiance musicale, l’esprit de fête, la retransmission des compétitions. »
Membre de la Cavalcade de Poissy
Pour l’entendre raconter les célébrations de l’équipe de France de rugby à 7 et celles qui ont suivi, il faut se mettre à la course à pied et rejoindre La Cavalcade de Poissy, le samedi matin, un rendez-vous qu’il manque rarement.
« C’est pour ça que j’adore les Yvelines, il y a des forêts pour courir et des golfs partout. »
Il a couru le Marathon pour tous
Le 11 août, Arnaud Courtier a même couru le Marathon pour tous, en compagnie de Nathalie Simon, l’ancienne véliplanchiste et animatrice de télévision, qui raconte leurs kilomètres en commun sur Instagram. « J’y suis allé beaucoup plus lentement que d’habitude », confie-t-il (4 h 30).
« Je suis vraiment content de l’avoir fait. Je suis arrivé aux Invalides à 3 h du matin, c’était noir de monde, comme un marathon de Paris en pleine journée. » Un bel effet « waouh » pour conclure une quinzaine olympique qui n’en manquait pas.
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