
INFO BFM PARIS ÎLE-DE-FRANCE. Les recettes de la région Île-de-France vont baisser de 321 millions d’euros entre 2024 et 2025. La présidente de la région alerte sur les économies à venir.
La région Île-de-France va devoir se serrer la ceinture en 2025. Entre 2024 et 2025, ses recettes vont connaître une baisse drastique de 321 millions d’euros, a appris BFM Paris Île-de-France, auprès de l’entourage de Valérie Pécresse, la présidente de la région.
Cette diminution sera même de plus de 700 millions d’euros sur toutes les collectivités confondues en Île-de-France, selon un premier décompte effectué par BFM Paris Île-de-France.
Un « coup de rabot aveugle » du gouvernement
Face à cela, Valérie Pécresse alerte sur les économies à venir dans une lettre envoyée le 18 octobre aux présidents des groupes politiques du conseil régional et que BFM Paris Île-de-France a pu consulter.
Dans sa missive, Valérie Pécresse dénonce un « coup de rabot aveugle » du gouvernement qui « s’applique aux collectivités, indépendamment des mesures de bonne gestion et d’économies qu’elles ont pu prendre jusque-là ». Et de rappeler que la région Île-de-France « a été exemplaire en baissant depuis 2016 ses dépenses de fonctionnement et en faisant la chasse à toutes les dépenses inutiles ».
Les économies demandées « vont se traduire par une mise à contribution violente des collectivités locales ».
« Il n’est pas question que ce nouveau contexte budgétaire contraint se traduise par une hausse des impôts des Franciliens et vienne remettre en cause les priorités que s’est fixées l’exécutif régional », poursuit la présidente de la région.
Elle assure vouloir maintenir ses priorités en « matière de transport, de jeunesse et de cohésion ». Et même, « d’une sanctuarisation » précise son entourage pour « lutter contre les fractures territoriales ». Valérie Pécresse appelle les présidents des groupes politiques à faire des contributions jusqu’au 4 novembre pour apporter des pistes d’économies au budget de la région.
Et pour cause, l’effort prévisionnel d’économie est de 321 millions d’euros. Celui-ci est réparti sur 2024 et 2025. Sur l’année 2024, il s’agirait d’un manque de 100 millions d’euros de recettes, issues de la TVA selon plusieurs élus de l’opposition de gauche. Les recettes sont « surévaluées » par l’État complète l’entourage de Valérie Pécresse. Ces difficultés risquent d’avoir des conséquences directes sur les services publics et les investissements de la région.
« Un double discours »
Les élus de l’opposition pointent du doigt les choix politiques de Valérie Pécresse et proposent différentes pistes d’économies, notamment en réduisant les dépenses jugées inutiles. Ils critiquent également le soutien de Valérie Pécresse au gouvernement et dénoncent un double discours.
« Valérie Pécresse a beau jeu de construire un storytelling, de dire que c’est le gouvernement, alors que la lettre de cadrage budgétaire indiquait déjà 15% de coupe budgétaire (dans le budget de fonctionnement, NDLR). Elle avait déjà anticipé les coupes budgétaires », assure Vianney Orjebin, le président du groupe LFI à la région. « On avait rendu publique la lettre de cadrage qui date d’avril, avant les législatives », rappelle Céline Malaisé, la présidente du groupe communiste.
« Ce ne sont pas les contraintes du budget de Valérie Pécresse, mais celles du gouvernement précédent », défend Florence Portelli, la présidente du groupe Île-de-France Rassemblée qui soutient l’exécutif régional. « C’est un effort fort violent. C’est une des régions les mieux gérées », assure-t-elle. Mais « il est hors de question de l’esquiver », poursuit-elle auprès de BFM Paris Île-de-France.
« On fera des propositions », assure de son côté Aurélie Taquillain, la présidente du groupe macroniste dans l’opposition régionale et présidente de la Commission des finances au conseil régional. Tout en assurant qu’il est encore « trop tôt ». Elle dit attendre « d’avoir plus de détails ».
De son côté, Jonathan Kienzlen, le président du groupe socialiste, pointe « un double discours avec le soutien au gouvernement Barnier, mais en même temps de dire que ce n’est pas bien ce qu’il fait aux collectivités territoriales »,
« On ne veut pas du Thatcherisme à la tête de la région », assure-t-il en référence à la citation de Valérie Pécresse pendant la campagne présidentielle de 2022 (« Deux tiers Merkel et un tiers Thatcher »).
« Je lui ai dit que j’étais très étonné alors qu’elle est un soutien de Michel Barnier », rappelle Kader Chibane, le président du groupe écologiste. « Valérie Pécresse cherche un consensus qu’elle ne trouvera pas. Pour cela, il faut arrêter de soutenir Barnier et son gouvernement », conclut-il.
« C’est singulier de lui trouver des endroits où couper. Elle est là pour gérer. Elle a fait des choix politiques », renchérit Céline Malaisé.
« On est contre le bouclier sécurité »
Les groupes de gauches souhaitent un recentrage sur les compétences obligatoires. La présidente communiste rappelle que son groupe recense depuis mars par amendement les « principales dépenses inutiles et/ou extra-légales » décidées par la région. Soit un plus de 45 millions selon leur amendement déposé en septembre dernier.
« On est contre le bouclier sécurité », assure de son côté Kader Chibane. Celui-ci permet de financer des rénovations de commissariats, du matériel et des équipements pour les forces de l’ordre municipales et nationales. « En 2024, ça a coûté 42 millions d’euros à la région », décompte-t-il auprès de BFM Paris Île-de-France. « On préfère le maintien du dispositif d’Aide individuelle régionale vers l’emploi plutôt que le bouclier sécurité ».
« Nous allons lui proposer un certain nombre d’économies. On a déjà des pistes que l’on a déjà proposées au précédent budget », indique de son côté, Wallerand de Saint-Just, le président du groupe RN auprès de BFM Paris Île-de-France. Mais avant, « il faut attendre que le budget général de l’État soit voté. Le Sénat est très sensible aux collectivités territoriales ». Et d’accuser Emmanuel Macron d’avoir « voulu mettre les collectivités territoriales en esclavage ».
Pour se laisser le temps de travailler ce budget 2025, Valérie Pécresse a décidé de retarder la séance de débat d’orientation budgétaire. Elle se tiendra finalement le 26 novembre prochain. La région devra trouver les ressources pour voter un budget à l’équilibre, une obligation, contrairement à l’État.
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